Édition du lundi 23 janvier 2006
Les décisions du Comité interministériel de prévention de la délinquance
Dominique de Villepin a pris vendredi les commandes de la politique de prévention de la délinquance et semble vouloir laisser du temps au temps en prônant une «approche globale et concertée».
En installant le comité interministériel de prévention de la délinquance, le Premier ministre lui a «assigné» deux missions.
Il s'agit, notamment, de «la poursuite de la préparation» de dispositions législatives «qui sont nécessaires et qui pourront être débattues à l'occasion de plusieurs textes de loi au cours des prochaines sessions», a précisé Matignon dans un communiqué.
Ces dispositions «font l'objet d'un travail de concertation entre ministères ainsi qu'avec les différents partenaires concernés», ont dit les services du Premier ministre.
Le comité est également «chargé de proposer avant l'été les mesures à effet rapide - textes réglementaires, instructions aux services, réforme d'organisation - permettant de donner des résultats immédiatement dans les domaines de la vie courante des Français (urbanisme, éducation, transports publics, notamment)».
Ce comité, a auparavant expliqué Dominique de Villepin, «a vocation dans la durée à faire en sorte que la prévention devienne l'affaire de tous».
«En liaison avec le monde de la justice, de l'éducation, nous devons veiller à ce que cette préoccupation de la prévention soit davantage présente, quels que soient les milieux», a-t-il insisté.
Matignon a précisé que le soutien de la cellule familiale, l'action éducative, l'accompagnement social ou médical étaient «les axes prioritaires qui feront l'objet de décisions approuvées lors du prochain comité qui se tiendra avant trois mois».
Les services du Premier ministre ont souligné que l'objectif des travaux du comité interministériel, auquel participent plusieurs ministres (Intérieur, Justice, Cohésion sociale, Défense, Education nationale, Transports, Santé, Outre-Mer et Jeunesse), était de «garantir une approche globale et concertée dans la mise en oeuvre de cette politique».
Le plan national de prévention de la délinquance élaboré par Nicolas Sarkozy arrive à maturation. Il n'est toutefois pas cité en tant que tel dans le communiqué de Matignon.
A sa sortie de la réunion de vendredi, Nicolas Sarkozy a souligné que le gouvernement allait engager «une grande politique de prévention de la délinquance tous azimuts».
«Ce comité, présidé par le Premier ministre, est la première étape de cette action, d'autres viendront. On est vraiment décidé à agir et à agir dès cette année», a-t-il dit.
Jeudi, lors d'un déplacement au Havre, le numéro deux du gouvernement avait grillé la politesse à Dominique de Villepin en dévoilant lui-même les principales mesures qu'il espère voir mises en oeuvre dans le cadre d'un futur texte de loi.
Nicolas Sarkozy a dit vouloir faire des maires «les patrons de la prévention de la délinquance», a réitéré son intention d'accroître la vidéosurveillance en France et s'est engagé à valoriser le rôle des gardiens d'immeubles.
Vendredi, Nicolas Sarkozy s'est réjoui de voir que les membres du gouvernement étaient «en train de se mettre d'accord» sur la question de la réforme de l'ordonnance de 1945 sur le régime spécial de sanctions des mineurs.
Il faut «une réponse immédiate et adaptée pour tout mineur qui commet une contravention et un délit. Le plus tôt on agit, le plus tôt on intervient, le plus tôt on évite la dérive d'un jeune, d'un adolescent, vers la délinquance, a-t-il souligné.</sc
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